Birdmen #1
Et si cette rumeur d’homme-oiseau n’en était pas une ? Et s’il existait bel et bien une créature ailée, qui plane au-dessus de la ville? Deux marginaux du collège – un petit misanthrope et une grosse brute – ainsi qu’une jeune fille pétillante et un fils à papa, vont rencontrer ce « birdman » à la suite d’un accident ferroviaire, duquel ils ressortent bizarrement indemnes. Enfin, indemnes, mis à part les ailes qui commencent à leur pousser dans le dos…
Le début de cette série en 16 tomes est on ne peut plus intrigant. Tout d’abord, Yellow Tanabe prend un malin plaisir à s’appuyer sur des protagonistes a priori peu sympathiques et peu héroïques : un solitaire, timide maladif et volontiers cassant envers les autres, persuadé qu’il va rater sa vie, et son seul copain, un type immense et très costaud, qui lui aussi ne sait pas se comporter en société, alors qu’il aurait plutôt un bon fond. Un duo d’associaux, parfois comique, souvent pathétique, qui va se retrouver doté sans le vouloir de super-pouvoirs. Et va se demander quoi en faire – la scène de confrontation avec l’homme-oiseau où les ados tiennent une série de conciliabules pour savoir que dire et comment se comporter est hilarante. Ce tournant fantastique jouit pourtant d’une ambiance assez inquiétante, renforcée par le trait aigu et sombre de l’auteur de Laughter in the end of the world. D’où un contraste qui laisse une impression étrange : vers où s’envolera Birdmen ? plutôt vers l’aventure initiatique héroïque ou vers un récit noir et amer ? À suivre…
© by TANABE Yellow / Shôgakukan
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