Birds of Prey : Black Canary
Grâce à la sortie au cinéma de Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn, Black Canary, membre historique des Birds of Prey, a enfin eu droit à un album en français en son nom. Publié par Urban Comics en même temps que d’autres titres sur ses coéquipières, Birds of Prey : Black Canary se veut une porte d’entrée vers l’une des premières super-héroïnes de DC Comics.
La série de Brenden Fletcher et Annie Wu est un spin-off de la série Batgirl de 2014 (écrite par Fletcher également). Lancée en juin 2015, Black Canary n’a eu droit qu’à douze numéros, et s’est arrêtée au moment du reboot DC Rebirth. Dinah Lance, toujours dotée de son cri supersonique et de talents en arts martiaux, est désormais la meneuse d’un groupe de rock, qu’elle a renommé « Black Canary ». Leur tournée de concerts est régulièrement interrompue par la fâcheuse tendance de Dinah à céder à l’appel de la baston… Et par de mystérieux personnages qui semblent en avoir après Ditto, la mutique guitariste prodige du groupe.
On met du temps à rentrer dans cet album. Les premiers épisodes sont confus, l’intrigue assez convenue – l’héroïne rattrapée par son passé, une enfant aux origines mystérieuses… Les aventures musicales de Dinah auraient pu être excitantes, mais cette partie de l’intrigue est mal exploitée et on tarde à comprendre où va le scénario. Heureusement, l’histoire se fait plus prenante lorsqu’elle s’intéresse aux origines de Dinah et de ses pouvoirs. En cela, cet album est un bon moyen de découvrir la version moderne du personnage. L’introduction sur l’historique de l’héroïne est d’ailleurs synthétique et très bien faite.
Le principal intérêt de l’album réside dans les dessins d’Annie Wu. Son découpage original permet une mise en scène dynamique, et l’artiste transmet à merveille l’énergie des concerts comme celle des bastons. Son dessin coloré, parfois très cartoon aide à se laisser porter par l’album malgré les faiblesses du scénario. Les épisodes dessinés par d’autres artistes perdent toutefois en intérêt.
L’ensemble est divertissant une fois passés les deux premiers épisodes, mais ce n’est pas une histoire à la hauteur d’un personnage aussi riche que Black Canary.
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