Mécanicien bosseur et ambitieux, Stefan Slovik se plie en quatre pour ses clients, quitte à mécontenter son fier patron. Quand il croise le chemin de Monsieur Deville, bandit respecté par les malfrats, il saisit sa chance. Mais sera-t-il capable de commettre un crime, même pour un paquet d’argent ? Et de résister aux avances de l’indolente Madame Deville, délaissée et méprisée par son mari ? Surtout, saura-t-il sauver sa peau ?

Loustal reprend ici une histoire de Jean-Claude Götting, son complice de Pigalle 62.27. A la demande du dessinateur, le scénariste a retravaillé Noir, publié en 2012, en le changeant notamment d’époque. En résulte un polar de facture très classique, sans beaucoup de surprises malgré une construction étudiée, nourrie de sauts temporels. Habillé de couleurs lumineuses, le trait de Loustal paraît moins soigné qu’habituellement, un peu plus charbonneux, peut-être pour créer une ambiance plus trouble. L’ensemble se lit mollement, sans déplaisir, mais sans excitation non plus, laissant une empreinte finalement assez légère sitôt l’intrigue bouclée.