Black out **
Par Jérôme Lerpinière. Sarbacane, 17,90€, le 4 avril 2012.
Elle n’a pas froid aux yeux, Norma Rouge. Un soir de juin, la jeune femme se rend dans une soirée « néo-païenne » : « éco-champagne, éco-coke et éco-rock au programme ».
Elle y rencontre Claire et Angelo, deux trentenaires sympas et séduisants, dont l’existence lui semble bien plus excitante que la sienne. Pourquoi ne pas les embarquer en voiture, et accepter leur offre, « une surprise de taille » ? Mais quand Norma se réveille quelques heures plus tard, droguée, et un cadavre dans le coffre de son auto, elle se sent immédiatement moins aventureuse…
Un ton direct, sans chichis, et en même temps stylé. Voilà ce qui marque dès les premières pages de Black out, polar malin et très cinématographique, qui joue autant avec sa protagoniste principale qu’avec son lecteur. Jérôme Lerpinière y appose une patte graphique originale, triturant habilement les masses de noir, manipulant les volutes de fumées comme autant d’éléments narratifs pour faire avancer son histoire. D’où vient alors que l’on décroche, pas totalement convaincu par cette enquête sombre et taquine ? Probablement de rebondissements peu clairement motivés. Et d’une héroïne au caractère affirmé, mais insuffisamment creusé.
Publiez un commentaire