Blanche #1 °
Par Thierry Chavant. Delcourt, 12,90 €, le 6 mai 2009.
Un jour du XVIIIe siècle, Blanche sort du couvent pour y épouser un homme qu’elle ne connaît pas. Sa famille se débarrasse ainsi d’un poids, puisque: 1. Blanche est une femme 2. Blanche ne distingue pas les couleurs. Son vilain mari l’emmène sur son île, avant de repartir courir le monde et les jupes. Blanche découvre alors une société fermée, méfiante et méchante, qui ploie sous le poids de la religion et des traditions.
L’idée n’est pas mauvaise, les intentions sont bonnes. Comme Blanche voit le monde en gris et n’en connaît pas les conventions, elle regarde la vie avec un regard neuf et innocent. Pour elle, le grand noir qui travaille dans la maison n’est pas un singe dégoûtant, mais plutôt un homme très attirant. Pour lui, Blanche est belle et libre. Leur idylle est donc logique, mais inévitablement source d’ennuis. Au-delà de ces jolis appels à la tolérance, la bande dessinée de Thierry Chavant (Méliane) fait preuve d’une mièvrerie certaine, accentuée par la voix off terne de l’héroïne. Le dessin pointu de ses personnages est souvent bien statique et souffre d’une absence récurrente de décors. Toutefois, certaines séquences ne sont pas sans charme et sauront peut-être séduire les amatrices de la collection Harlequin.
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