La vie de Dai Miyamoto a littéralement changé le jour où il a découvert la musique. Saxophone toujours en main, ce lycéen se lance dès lors à corps perdu dans la pratique de cet instrument. On le suit dans son apprentissage en autodidacte et dans ses premiers cours donnés généreusement par un professeur exigeant, mais qui croit plus que quiconque en ses qualités et compétences.

D’un tempérament enjoué et optimiste, Dai est un rêveur éveillé et studieux. Le saxophone, c’est sa vie et il aime en jouer pour émerveiller et procurer des sensations fortes. Ambitieux, il sera musicien, et même le meilleur jazzman au monde. Il ne pourra pas en être autrement.

Rarement on aura ressenti la musique avec autant de puissance et de passion en bande dessinée. On pense inévitablement à l’incroyable Me and the Devil Blues d’Akira Hiramoto pour le trait et les ambiances si vigoureuses et émouvantes durant les phases musicales. On retrouve aussi la douceur des tranches de vie d’un Your lie in april. Une lecture précieuse, toute en sensations.

Entre tranches de vie et musique, ce manga est traversé d’émotion et de bienveillance ce qui met du baume au cœur. Quand on a déjà lu le travail de Shinichi Ishizuka, on n’est finalement pas très surpris par le côté très humain et toujours positif de Blue Giant. Digne héritier de Sanpo (héros de Vertical, la précédente série du mangaka), Dai prend peu à peu l’allure d’un authentique ami d’encre et de papier. Et on referme chaque volume avec l’irrépressible envie de suivre à nouveau son parcours vers la gloire.

BLUE GIANT © 2013 Shinichi ISHIZUKA / SHOGAKUKAN – Traduction : Anne-Sophie Thevenon