Par Michel Koeniguer. Paquet, 13 €, le 21 avril 2010.

Depuis Top Gun avec Tom Cruise, on sait que pilote de chasse rime avec gros frimeur. Pourtant, le colonel en retraite qui raconte sa guerre du Vietnam à un jeune pilote suspendu de vol, ne la ramène pas trop. Il décrit en détails quelques opérations aériennes au-dessus du bourbier asiatique dans lequel s’est enlisé son pays. Et c’est pas forcément glorieux…

Attention, novices en aviation et en langage militaire, passez votre chemin. Car voici une bande dessinée bien marketée pour un cible précise : les fans d’aviation et de combats aériens. Mais là où certains albums de ce genre si codifié parviennent à saisir n’importe quel lecteur par leur souffle narratif, leurs cascades spectaculaires, leurs personnages attachants ou tout simplement leur intrigue bien foutue, ce premier tome (sur deux) de Bomb Road se révèle bien ennuyeux. Aucun lexique ne viendra aider le néophyte, qui aura parfois bien du mal à saisir de quoi il retourne. Les protagonistes se ressemblent énormément, alors ça n’aide pas à s’intéresser à l’un ou à l’autre. Et la tension dramatique est au plus bas en raison d’un découpage plat et d’un dessin raide, peu amélioré par une mise en couleurs grossière. Bref, un gros ratage, qui ne devrait intéresser qu’une poignée d’ultra-fans de F14 Phantom, ici présenté sous toutes ses coutures.

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