Bone Parish #1
Drôle de business dans lequel se sont lancés les Winters, une famille de dealers de la Nouvelle-Orléans. À l’origine, il y a cette découverte : Brigitte, la fille aînée du clan, a mis la main sur la formule pour extraire des cadavres un puissant hallucinogène. Écoulée par ses frangins sous le nom de Cendre, cette drogue fait fureur au point d’attirer l’attention et la gourmandise de grosses organisations criminelles.
Ce psychotrope nécromantique permet de ressentir les émotions et de revivre les souvenirs du défunt. Il offre non seulement un puissant trip, mais peut aussi s’avérer utile pour, par exemple, vous transformer au besoin en tireur d’élite, pour peu que vous snifiez une ligne de Cendre récupérée sur la dépouille d’un ex-sniper de l’US Army. Le bad trip est violent et la Cendre peut donc également servir d’arme.
Ses usages infinis offrent un terrain de jeu assez fertile au scénariste Cullen Bunn (Harrow County, The Sixth Gun) et au dessinateur Jonas Scharf, qui revisitent avec malice la figure du pilleur de tombes. Le problème c’est qu’entre histoire de gangsters à la Scorsese et horreur gothique, ils donnent l’impression de ne pas très bien savoir ce qu’il veulent dire. À l’arrivée, ce tome 1 se présente comme un Breaking Bad gothique faiblard et pas très bien fagoté avec ses flashbacks pas très éclairants, ses personnages archétypaux et sa direction artistique très générique. Mauvaise pioche.
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