Breakfast after noon
Louise et Rob vont bientôt se marier. Or la vie de ces trentenaires anglais va basculer lorsque leur employeur commun, la faïencerie Windsor, les licencie pour des raisons économiques. Les deux amoureux vont alors avoir des réactions radicalement différentes: tandis que Louise fait tout pour retrouver un travail au plus vite, Rob ne se résout pas à accepter son sort. Alors qu’il sombre peu à peu dans la dépression, le couple se fragilise et les projets de mariage semblent bien loin…
Édité à l’origine en 2002 par Casterman, le premier roman graphique publié en France d’Andi Watson (Slow news day, Points de chute) s’offre une seconde jeunesse dans cette réédition par les éditions çà et là, fidèles de l’auteur britannique. Le récit à mi-chemin entre la tranche de vie et la fresque sociale nous transporte dans une petite ville d’Angleterre qui, comme beaucoup d’autres, est frappée par les lois impitoyables du marché. Sans porter de jugement ni asséner de morale, Watson montre comment la perte d’un emploi peut avoir des conséquences bien plus profondes que de simples ennuis financiers. Perte de repères, honte, ostracisme, dépression, autant d’épreuves auxquelles doivent faire face Rob et Louise, qui luttent tant bien que mal pour que leur couple survive à la tempête… jusqu’au jour où tout éclate.
Grâce à sa maîtrise du rythme, Watson réussit à captiver son lecteur de bout en bout, d’autant que son encré minimaliste et expressif ne devient jamais lassant.
En mettant en scène des personnages à dimension humaine qui vivent des situations crédibles, Breakfast after noon est un album qui vaut donc la peine d’être lu et qui, même plus de quinze ans après sa sortie, n’a pas pris une ride.
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