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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 2, 2024















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Briar, la rebelle au bois dormant #1

3 octobre 2024 |
SERIE
Briar, la rebelle au bois dormant
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
20 €
DATE DE SORTIE
17/05/2024
EAN
B0CWCQQ685
Achat :

briar_imageIl était une fois une princesse de conte de fées qui en avait marre qu’on raconte son histoire à sa place. Cette histoire, on la connaît tous, ou plutôt on croyait la connaître : c’est celle de la Belle au bois dormant. Les marraines, le fuseau empoisonné, le sommeil profond… rien de neuf. Sauf que selon elle, la suite, c’est du flan. Le baiser libérateur n’a jamais eu lieu. À la place, le prince pas si charmant a préféré coiffer tranquillement la couronne avec la complicité de son père à elle, en la laissant à ses songes éternels. Cent ans plus tard, réveillée par accident, la jeune noble découvre que son château n’est plus que ruines et son royaume, un cloaque à feu et à sang.

Comme Tom King dans Love Everlasting avec le roman à l’eau de rose, ce dont le scénariste Christopher Cantwell (The Blue Flame) se joue ici, ce sont les schémas patriarcaux perpétués par le conte depuis les origines. « J’ai le regret de vous informer que le narrateur habituel est mort », prévient Briar Rose en préambule, avant de prendre les commandes de la narration. Ce n’est pas pour rien que l’auteur a mis en exergue ses prénoms et a choisi le premier (« Bruyère » en français) pour titre. Briar est une héroïne idéaliste qui, outre son honneur, veut surtout restaurer un monde meilleur en lieu et place de celui, ravagé, cynique, violent, qu’ont laissé ceux qui ont usurpé son titre.

Dans sa quête, elle pourra compter sur l’aide d’autres femmes, sorcières, guerrières, mais aussi sur des hommes. Et d’ailleurs, la source de son malheur – là on ne dévoile rien, c’est dans le conte originel – n’est pas un grand méchant mais une grande méchante. Cantwell évite le manichéisme et étaye au passage les motivations de sa vilaine fée en prenant de bienvenues libertés par rapport aux récits traditionnels, ceux de Perrault et Grimm en premier lieu, dont il s’inspire. Surtout, il offre une belle aventure à son héroïne, princesse en peau de bête d’abord malmenée, puis de plus en plus en contrôle de sa destinée. German Garcia au dessin et Matheus Lopes à la couleur prennent acte de ce cheminement pour alterner entre planches sombres et cases lumineuses. Mention spéciale au sous-titre français, impeccable.

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