Buckson
Yannick est un type en apparence bien banal. Sauf qu’il porte sur sa poitrine, un buckson, sorte de gros poulpe à ventouses, capable de réparer les corps malades ou mutilés. Bien entendu, c’est illégal. Alors, rien d’étonnant à retrouver Yannick embarqué par un clan mafieux contraint de faire soigner en urgence leur parrain criblé de balles. Sauf que, quand on met un pied dans le crime organisé, rien n’est aussi simple qu’on l’imaginait.
L’idée de départ était suffisamment tordue pour être séduisante, et l’Espagnol Victor Araque a choisi d’évacuer la description du contexte global (qu’est-ce qu’un buckson? quels sont les enjeux? etc.) dans les pages de garde. Histoire de plonger directement dans l’action, au sein d’un univers de polar poisseux familier, juste déformé par la présence des bestioles chirurgiennes. Problème: rien ne colle et rien ne décolle dans ce récit, ni les dialogues plats, ni les situations poussives, ni les personnages sans profondeur, ni les rebondissements trop prévisibles pour être intéressants. Ni le dessin maladroit, cartoon caricatural trop faible dans les postures et les visages, pas assez inventif dans le rythme et les cadrages, et trop criard dans la mise en couleurs. On s’ennuie donc ferme dans ce one-shot, dont l’idée liminaire laissait augurer d’autres possibilités narratives, plus malsaines et audacieuses. Dommage.
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