Bye-bye Maggie
Maggie est une quinquagénaire célibataire. Elle doit faire face aux fantômes de son passé, remuer des secrets de famille encombrants. C’est une période de remise en question, professionnelle et sentimentale. Elle revoit Ray, l’un de ses anciens copains. Et puis un autre type, Reno, un artiste.
Jaime Hernandez, pilier, avec ses frères, de la BD underground américaine des années 80-90 avec la série Love & Rockets, propose un nouvel opus à la saga Locas, dont l’avant-dernier, Locas – Elles ne pensent qu’à ça, avec déjà été publié chez Delcourt, dans la collection Outsider.
C’est d’abord un objet attrayant , par sa ligne noire sublime et classieuse qui séduit immédiatement. Malheureusement l’album isolé n’a qu’un intérêt limité. C’est d’autant plus dommage qu’il semble être présenté comme pouvant se suffire à lui-même… Déception aussi devant ce personnage de Maggie, quinquagénaire un peu pathétique, bloquée entre des bluettes adolescentes et de lourds drames familiaux – franchement glauques. Rien n’est vraiment creusé, et quand on est happé par un récit, l’auteur nous laisse sur notre faim. Le fil narratif en devient décousu, effet gênant pour le lecteur.
Ainsi, à moins de vouloir revenir aux origines de la série Locas – et Bye-bye Maggie en donne-t-il vraiment envie ? – cet album se révèle plutôt décevant nonobstant sa grande qualité graphique.
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