Calfboy
Deux frangins écument l’Ouest, ses saloons, ses diligences, ses déserts. Problème, ils ne sont pas super malins. Surtout l’un des deux, qui a enterré le butin de leur dernier larcin mais ne se souvient plus où. Il part à sa recherche et accepte finalement de traquer un criminel pour le compte d’un étrange gamin. Le début des ennuis ou le plus court chemin vers la fortune ?
Après Alcibiade, Rémi Farnos revient avec un récit un peu plus adulte, dans lequel on retrouve son trait synthétique et son goût pour les jeux avec les cases. Il prend ainsi à son compte les codes du western, et surtout ses décors (ville rectiligne, déserts pelés, canyons vertigineux et forêts touffues), pour s’amuser dedans avec ses personnages, prétextes à des situations absurdes (excellente Indienne voleuse de chevaux) et des péripéties étonnantes (une riposte à la dynamite, tout à fait explosive). Il joue aussi avec le lecteur, ne dessinant pas les visages des protagonistes et lui laissant le soin de deviner leurs expressions, leurs intentions, voire leur identité. Un peu déstabilisé au début, on accepte vite d’être surpris de page en page. De cette mise en place ludique aux dialogues croustillants ressort une comédie enlevée, joyeuse et loufoque, qu’on dévore hilare. Une vraie petite pépite.
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