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Capharnaüm

26 janvier 2015 |
SERIE
Capharnaüm
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
25 €
EAN
2844145604
Achat :

capharnaum_image1Dans une ville d’apparence tranquille, un criminel masqué et prêt à tout veut mettre la main sur un collection de manuscrits médiévaux. Mais il est traqué par un justicier, masqué lui aussi, du nom de Willard Watte. Un spécialiste des armes et de la bagarre, doté d’un abri secret et soutenu par de fidèles compagnons dans sa lutte contre le crime, ce qui lui vaut une certaine célébrité : il est devenu un héros de comics ! Le problème, c’est que la municipalité de Carphanaüm commence à râler devant les destructions à répétition dans lesquelles Watte est impliqué, alors qu’il n’arrive pas à mettre la main sur le terrible Gashinga… Et au milieu de tout ça, un pauvre petit lapin, libraire fan de BD, qui n’a rien demandé, si ce n’est que ses parents lui lâchent le grappin…

capharnaum_image2Dès la couverture, on est prévenus, mais il convient de le souligner : Capharnaüm est un récit inachevé. Et c’est bien le seul défaut de ce pavé de 280 pages, imaginé entre 2003 et 2005 par Lewis Trondheim comme un exercice de dessin dans ses carnets, et qui devait initialement compter quelque 5000 pages ! Plus de vingt ans après Lapinot et les carottes de Patagonie, que l’auteur définissait comme un exercice de 500 pages pour apprendre à dessiner, l’auteur de Ralph Azham ou Texas Cowboys refait le coup de l’aventure à rebondissements créée sans crayonnés. Et emballe à nouveau.

Car il compose avec talent et finesse un cocktail d’aventure et d’humour, tantôt sombre, tantôt cocasse, toujours avec son ton bien à lui, mais qui ne déflore jamais les surprises. Quant au dessin, il a beau avoir été réalisé d’un jet, malgré quelques cases un brin bancales, il n’en demeure pas moins ultra efficace et même audacieux par moments, dans les cadrages, le degré de détails ou l’utilisation des niveaux de plans. C’est pour toutes ces raisons que ce feuilleton est extrêmement addictif, et donc frustrant une fois arrivé à sa non-conclusion… Mais malgré cela, la lecture de Capharnaüm est un régal, et pose encore un peu plus Lewis Trondheim comme un des meilleurs conteurs en BD de sa génération.

 

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