Voilà enfin le septième opus des aventures musclées de Captain Biceps, cinq ans après le dernier. Et l’on retrouve le même humour potache et rentre-dedans de Zep et Tebo, qui mettent en scène avec un plaisir évident et communicatif leur super-héros à l’intellect faiblard mais à l’instinct de survie aussi solide que ses gros bras. Au fil de gags en une ou deux planches – dans une narration avançant sans case sur la double-page –, il y affronte quelques personnages bien connus de la pop culture, de Wonder Woman à Son Goku, en passant Stan Lee himself. Et il gagne à chaque fois ou presque. Biceeeeeeepppppps !!!!

Les parodies de super-héros, on connaît, et c’est souvent assez facile. Mais là, les auteurs ont su trouver un ton unique, potache et scato juste ce qu’il faut, jouant à fond sur le comique de répétition, les déformations graphiques qui donnent à Biceps et à ses ennemis des tronches impossibles, les dialogues gentiment grossiers et les situations absurdes. Résultat : adultes comme enfants trouveront matière à fous-rires, chacun avec leurs références. Avec une seule question en tête : mais jusqu’où iront-ils ? On l’espère loin, très loin, et longtemps. Mais pas trop souvent non plus, car c’est aussi dans la rareté de ses apparitions que Captain Biceps rayonne.