Captain Death
La Mort est implacable, une tueuse hors pair, l’une des meilleures de l’univers. Sauf que là, elle s’est ratée, un tout petit peu. Chargée de réduire à néant l’humanité – cette vilaine espèce incapable de protéger son écosystème et risquant d’en polluer d’autres – elle fait exploser la Terre. Youpi. Sauf qu’un vaisseau spatial a réussi à décoller avant l’Armageddon. Il faut donc aller traquer les survivants. Heureusement, rapidement, il n’en restera qu’une poignée. Mais ce sont des durs à cuire.
Dans un style cartoon ultra synthétique et dynamique, quelque part entre Brüno et Bastien Vivès avec des rondeurs joviales en plus, Alexis Bacci (Lastman Stories) brosse une course-poursuite spatiale franchement plaisante, pour amateurs de séries B. Gros flingues, méchants sadiques, guerrières affutées, vaisseaux, robots et créatures, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce thriller de SF une aventure tout ce qu’il y a de plus fun. Comme si Total Recall avait été remixé par Tarantino. Les caractères sont bien campés, les dialogues cocasses, les rebondissements bien amenés et le personnage de la Mort, combi moulante et masque impassible, est une belle trouvaille. La bichromie orangée, en revanche, lasse un peu, par un aspect plus poussiéreux que lumineux. Captain Death n’en demeure pas moins un divertissement bien conçu, pas révolutionnaire mais soigné dans le genre potache. Et c’est la confirmation du talent de mise en scène d’un jeune auteur à suivre.
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