Captain Swing **
Par Raulo Caceres et Warren Ellis. Milady Graphics, 15,20 €, le 17 février 2012.
À Londres, en 1830, il n’y a pas encore l’électricité, il y a la guerre des polices. Enfin, la guerre entre les forces métropolitaines et les milices privées, puisque la véritable police anglaise n’en est encore qu’à ses prémices. Mais toutes chassent un criminel insaisissable, capable de bondir par dessus les plus haut murs et de produire des éclairs. Qui est ce mystérieux Captain Swing ? Et quels buts obscurs poursuit-il ?
En situant son intrigue à l’époque immédiatement pré-électrique, Warren Ellis (Supergod, No Hero…) étudie une Angleterre qui se prétend moderne, mais qui pourrait ne pas le rester. La faute à un petit groupe de privilégiés voulant laisser dans le noir le bas peuple, pour en tirer un profit maximal. Avec ce Captain Swing et les pirates électriques de Cindery Island (titre complet), il produit son petit V pour Vendetta à lui, une histoire – bien plus légère et simple que le chef d’oeuvre anar’ d’Alan Moore – d’appel à la révolte contre l’oppression, en l’occurrence celle des notables et de l’aristocratie. Son choix de mêler révolution technologique imaginaire (l’arrivée d’une fée électricité bien spéciale) et révolution sociétale historique (la naissance d’une police indépendante au service de tous) est tout à fait original et intéressant; on regrette dès lors qu’il n’aille pas plus loin qu’une petite aventure spectaculaire, joliment soutenue par le trait aux noirs profonds de Raul Caceres (Gravel). Un sympathique one-shot, mais qui manque un poil d’ambition.
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