Casanova #1 ***
Par Gabriel Bá, Fàbio Moon et Matt Fraction. Urban comics, le 25 janvier 2013.
Pourvu d’un nom incroyable et d’une plastique attrape-groupies, Casanova Quinn pourrait être une sorte de clone futuriste de James Bond et Jason Bourne, auquel on aurait ajouté de l’ADN de Mick Jager et David Bowie. En gros, un agent spécial porté sur la drogue et le sexe, oeuvrant pour une organisation de lutte contre le crime. Mais ce serait trop simple : cette grande et belle gueule se retrouve embarqué dans une dimension parallèle et obligé de jouer les agents doubles pour un super-vilain. Mais c’est encore trop simple. Du coup, Casanova va tenter de jouer sur tous les tableaux, pour accomplir sa propre quête…
Attention, comics délirant. À l’aise dans son univers de cartoon pour adultes, le scénariste Matt Fraction multiplie les protagonistes hauts en couleurs, profitant de son joyeux foutoir temporel pour perdre le lecteur qui ne sait plus qui sont les gentils et les méchants. Robots amoureux, ectoplasme à trois visages, génie du crime déguisé en momie, proxénète exotique, ex-espion auteur de comics… Ce n’est plus galerie de personnages, c’est un carnaval sous acide ! Passé les premiers chapitres un peu confus, on se régale des aventures sanglantes et psychédéliques d’un héros tête-à-claques au grand coeur. Ce premier tome dessiné par les auteurs de Daytripper évoque parfois, par son ton, Umbrella Academy (déjà dessiné par Gabriel Bá), et par son univers, Butcher Baker. Mais on est ici dans un hommage bon enfant et moderne au cinéma des sixties, une aventure affriolante mais pas vulgaire, barrée mais pas cérébrale. Un joli coup pour le premier comics indépendant (label Icon) publié par Urban Comics.
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