Catamount #2
À proximité d’un train, des soldats enterrent les Cheyennes qu’ils viennent de massacrer. À leur tête, le général Clark du 7e de cavalerie, autrefois personne de valeur et désormais homme de main d’un dénommé Berton. Soit un riche affairiste qui tente de s’approprier les terres de la famille de Catamount pour faire passer un chemin de fer.
Pas facile de se frotter au western, un genre ultra balisé, sorte de temple des cinéastes et des auteurs BD. On pense à Sam Peckinpah, Morris ou encore Jean Giraud. Mais voilà, adaptant librement l’œuvre d’Albert Bonneau (La Vengeance de Catamount), le jeune Benjamin Blasco-Martinez embraye sur un deuxième tome plaisant, bien moins poussif que le premier. Soyons clairs, l’auteur n’a pas l’ambition de réinventer le genre mais plutôt de livrer un épisode nerveux bien rentre-dedans, option sauvages et truands cupides.
De l’action sanglante, des personnages bien manichéens, des paysages baignés d’une lumière sèche et une intrigue classique mise en scène avec dynamisme. C’est le menu d’un western au suspense de bon aloi qui ne sonne ni faux ni tout à fait juste, avec des dialogues à la familiarité bien placée. Mais surtout, on appréciera le graphisme habité de Blasco-Martinez, expressif dans les gueules, brutal dans les scènes d’action et contemplatif dans les paysages d’horizon sans fin, entre cimes enneigées et duels sans pitié. L’auteur utilise des codes classiques mais le fait avec sérieux. Et Catamount est un personnage discret, assez charismatique. Pas l’album le plus original de l’année mais un épisode maîtrisé de bout en bout. Et divertissant. C’est déjà pas mal.
Publiez un commentaire