Par Vanyda. Dargaud, 14 €, le 3 juillet 2009.

En trois tomes (Celle que je ne suis pas, Celle que je voudrais être, et Celle que je suis), elle ambitionne de dépeindre la grâce, le malaise et l’hésitation de l’adolescence. Vanyda (L’Immeuble d’en face), trentenaire fascinée par les mangas, façonne pour cela des personnages loin de la caricature.

Son héroïne, Valentine, est une ado rêveuse qui évolue très normalement dans sa classe de 2nde, entre amies d’enfance, nouveaux copains et pestes de première catégorie. On suit au jour le jour son évolution, son coup de coeur pour un garçon qu’elle n’ose aborder, sa manière délicate d’écarter un ami amoureux, son implication dans un fanzine manga du lycée…

Sans jamais ennuyer, Vanyda raconte un quotidien à la fois tendre et plein de doutes – voire de manques, Valentine regrettant vivement la présence de son père. Plutôt simpliste (mais un poil plus fouillé que celui des mangas dont elle s’inspire), son trait se concentre sur les actions de ses personnages. Les dialogues de ces derniers sonnent toujours juste, brossant avec habileté et fraîcheur le portrait d’une génération.

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