Par Laurent Astier. Dargaud, 11,50€, le 24 septembre 2010.

Noir, c’est noir. Et pourtant, Laurent Astier laisse la place à l’espoir à la fin du quatrième tome d’une des séries policières les plus brillantes du moment.

Dans Cellule Poison, il explore une tentative d’infiltration policière d’une filière de prostitution. Clara, agent déguisée en prostituée puis en négociatrice, fait affaire avec Zani, un odieux trafiquant de drogue et de chair humaine – de préférence féminine, jeune et belle. Son comparse Zoran la compromet toutefois malgré lui en voulant délivrer sa propre soeur des griffes du monstre…

L’auteur use d’un trait réaliste assez sec, très efficace. Son originalité consiste à créer des ambiances différentes selon les situations, en ajoutant au noir deux couleurs vives: le jaune et l’orange pour un incendie, l’orange et le bleu pour une scène familiale tendue, le vert et le jaune pour une balade en mer stressante…

Il parvient ainsi parfaitement à happer l’attention du lecteur, balloté au fil de l’intrigue par de nombreux flash-backs, et nourri d’éléments historiques et culturels concernant l’Albanie. On ne regrettera dans ce quatrième épisode qu’une seule chose: une chute un peu abrupte, qui vient clôturer de manière trop rapide 96 pages décidément denses et haletantes.

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