Centaures #1-2
Depuis la nuit des temps, les centaures vivaient libres dans les régions montagneuses du Japon… jusqu’au jour où le rêve de conquête de l’espèce humaine devint trop grand. Dès lors certains hommes se servirent de ces êtres extraordinaires comme armes de guerre. Capturé, le centaure Matsukaze arrive dans le monde ignoble des humains. Il voit ce que font les humains de ses frères de sang et sa colère enfle. Aidé de Kohibari, un centaure amputé des deux bras, il va tout faire pour échapper à leurs griffes.
Ces derniers exploitent non seulement ces créatures, mais les mutilent et font tout pour qu’ils deviennent des soldats invulnérables. Ils les font se reproduire, les élèvent et les vendent au plus offrant… qui pourra en faire ce qu’il veut, même les choses les plus abjectes et inavouables.
C’est plein d’émotions qu’on suit ces personnages mi-hommes mi-chevaux en fuite. Cette toute première série de Ryo Sumiyoshi les rend incontestablement vivants et attachants. À l’image de L’Enfant et le Maudit, Centaures a une liberté graphique forte et met en scène des êtres imaginaires ancrés dans un réel palpable. Moyen idéal pour montrer du doigt le comportement suprémaciste et esclavagiste de l’être humain.
La mangaka est avant tout une illustratrice et ça se sent. Son graphisme ardent prend aux tripes et sait se rendre gracieux et tendre aux bons moments. Son utilisation des trames souligne parfaitement son trait et lui donne corps. Ses mises en page et ses scènes d’action sont fulminantes, même si parfois perfectibles niveau lisibilité.
Avec ces deux tomes qui marquent la fin de la première partie de la série, on rattrape la publication japonaise. La suite n’est donc malheureusement pas pour demain.
Jinba © Ryo SUMIYOSHI, 2017 / East Press Co., Ltd. / BCF-Tokyo
-
Je m’étais procuré les tomes 1 et 2 il y a maintenant presque 7 mois après les avoir feuilletés car j’avais accroché aux dessins dès le premier coup d’œil. Même si le style peut être déstabilisant, il y a un tel dynamisme ! Mais à cause de ça, c’est un manga qui parvient difficilement à convaincre lorsque je le conseille… et le titre vraiment banale n’aide pas non plus. C’est très dommage que le rythme de parution soit si faible parce qu’on attend toujours que Glénat annonce la sortie du tome 3.
Commentaires