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Cette machine tue les fascistes

14 mars 2016 |
SERIE
Cette machine tue les fascistes
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
17.95 €
DATE DE SORTIE
02/03/2016
EAN
2756063061
Achat :

À la manière d’Anthony Mann dans le western Winchester ’73, avec James Stewart, Jean-Pierre Pécau conte ici l’histoire d’une arme formidable convoitée par beaucoup, qui passe de mains en mains au fil des années, d’armée en armée, autour de la planète, des plaines d’Allemagne aux montagnes afghanes, en passant par les plages de Cuba ou d’Angola. Cette arme, c’est un tank, un IS-2, baptisé en hommage à Staline pendant la guerre contre les nazis, et qui sera ensuite utilisé pour asseoir la domination soviétique en Europe et dans le monde.

cette-machine-tue-les-fascistes_image1Pour mettre en scène ce char d’assaut, le scénariste (Les 30 deniers, L’Histoire secrète, Paris Maléfices, L’Homme de l’année) brosse le portrait de son concepteur, un ingénieur blessé par la vie et la guerre, obsédé par sa machine, LA machine dont l’ADN est de « tuer des fascistes », comme il l’a peint sur sa carapace. Le tank fait figure pour lui d’objet transitionnel dans sa revanche personnelle sur le monde totalitaire qui lui a volé sa vie, son outil libérateur – même s’il se rend finalement compte que ce n’est qu’un leurre. Plus largement, la machine incarne les luttes incessantes des XXe et XXIe siècles, entre démocraties et dictatures : Seconde Guerre mondiale, Budapest 1956, Baie des Cochons, Luanda, Tora Bora… Elle est l’arme qui est censée tuer des fascistes, mais qui finit évidemment par tuer tout ce qu’on lui demande. Dessiné dans un style réaliste, sobre et convaincant (superbe couverture), par Senad Mavric, aidé par Damien, ce one-shot intéressera en priorité les amateurs de récits de guerre et d’histoire de l’armement. Car, malgré l’intelligence du scénario de Pécau et sa construction impeccable, Cette machine tue les fascistes reste cantonnée dans un genre précis, l’aventure historique guerrière, et manque tout de même un peu de chair (ici, on préfère le métal) pour totalement impliquer le lecteur.

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