Chagall en Russie #1 ***
Par Joann Sfar. Gallimard, 15€, le 9 septembre 2010.
Après Pascin, auquel il a consacré plusieurs histoires (publiées sous forme de recueil par L’Association), Joann Sfar s’intéresse à un autre peintre, Marc Chagall. Il se penche sur la période précédant sa venue en France, en 1910, mais s’éloigne aussitôt de la biographie.
Son Chagall est un rouquin aux grands yeux bleus, à la fois naïf et sage, avide de contacts humains. Et surtout désireux d’épouser sa promise, qui est bien sûr « la plus jolie, la plus douce, la plus sage ». Seulement, s’il apprécie le jeune Russe finaud et droit, le père de sa dulcinée n’est pas prêt à accorder sa main à un artiste. « Mon gendre doit avoir une vie qui ressemble aux autres vies », lui assène-t-il. Alors Chagall part sur la route, rencontrant un géant prêt à servir de cheval en temps de guerre, un musicien klezmer, un fou qui se prend pour Jésus, un rabbi inutile…
Avec ce diptyque (le second tome paraîtra en janvier 2011) consacré à un peintre, Joann Sfar livre une réflexion sur le dessin, bien sûr, laissant son héros s’interroger ou être interrogé sur l’art de la représentation. Mais c’est aussi un « récit hassidique » qu’il a voulu créer de toutes pièces, en mélangeant divers éléments du folklore juif. Il opte pour une narration assez linéaire, usant de six cases régulières par page (comme dans Le Petit Prince), qu’il emplit d’un trait mouvant, jouant régulièrement à le déformer. Même si on n’y retrouve pas la folie brillante qui imprègne la belle série Klezmer, son Chagall en Russie séduit par une fraîcheur, un humour et une tendresse habillées de couleurs éclatantes et changeantes.
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Chagall en russie
Voilà qui titille ma curiosité
Ivan
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Chagall en russie
Voilà qui titille ma curiosité
Ivan
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Il se fait plus chier le petit père Sfar, il nous fait du plagiat de Quentin Blake systématiquement maintenant.
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Il se fait plus chier le petit père Sfar, il nous fait du plagiat de Quentin Blake systématiquement maintenant.
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