Changing Ways #1
Ce bled paumé du désert australien semble devenir l’antichambre de l’enfer. Des marques, tels des stigmates ésotériques, maculent les insectes. Et bientôt aussi les hommes. Alors qu’un orage terrible s’abat sur la zone, les morts s’accumulent et la petite famille de David (ex-gardien de prison pleurant la mort de son fils) va être confrontée à un voisin fou, une morte-vivante, des trafiquants d’armes, des illuminés sanguinaires, des super-pouvoirs, et même des cochons sauvages avides de chair humaine…
Certes, dit comme cela, ça fait beaucoup. Et pourtant, ce premier tome est une impressionnante et originale réussite dans le genre horrifique. Car l’Australien Justin Randall sait ménager son suspense en toutes circonstances et, en séparant rapidement ses trois personnages principaux, il multiplie les pistes, les thématiques et les possibilités de se faire peur. En effet, on tremble véritablement en tournant ces pages sombres, aux effets de lumière évoquant le travail de Ben Templesmith (compère australien, auteur de Wormwood ou Bienvenue à Hoxford, notamment), mais avec des personnages dessinés de manière photo-réaliste, ce qui renforce l’identification du lecteur – et donc son effroi. Dès lors, on accepte cet audacieux mélange des genres (des zombies aux super-pouvoirs) car il est au service des sensations, et laisse la porte ouverte à des développements pleins de surprises pour les prochains tomes.
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