Si les scientifiques étaient des hipsters, comment parleraient-ils ? Ils diraient, en mimant des doigts les guillemets, que « aller sur la Lune, c’est tellement « 1969 » ! ». Voici l’humour absurde et décalé de Charlie Poppins, dans son recueil Le Strict maximum.

En une seule vignette vintage par page, couleur sanguine, l’auteur a le super-pouvoir de vous arracher un rire. Dans cet ouvrage déroutant et sensible, on goûte avec plaisir aux situations saugrenues et absurdes qui passent par la tête du dessinateur : Kubrick séchant au moment de commenter le DVD de 2001, L’Odyssée de l’espace, Mary Poppins cherchant ses clés dans son sac sans fond, ou encore le Père Noël chez le psy, se plaignant de la bêtise des lutins.

À part la forme (une image / une légende), aucun fil directeur ne sous-tend ce recueil de gags, qui moque autant Darwin, Dieu que Joey Starr ou les smartphones. Vous n’aviez jamais imaginé un Schtroumpf contrôleur aérien ou Freddy et La Chose jouant à pierre-feuille-ciseaux. Charlie Poppins oui, et cela donne des scènes d’autant plus savoureuses qu’il les décrit avec beaucoup de sérieux. Le blogueur voit ses idées bizarres joliment réunies dans un élégant recueil à la couverture faussement tissée. Du sérieux en toc, tout à fait irrésistible.

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Le Strict maximum.
Par Charlie Poppins.
Dargaud, 17,95 €, le 31 octobre 2014.

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