Un paisible royaume gelé est dominé par les chats des neiges, depuis des temps immémoriaux. Alors que le roi vient de mourir, il est temps qu’un successeur prenne sa place. Le jeune Septo, septième rejeton, ne semble pas en avoir la carrure, mais le peuple l’aime… Ses grands frères s’en débarrassent en l’envoyant chercher la légendaire couronne magique, dérobée par les renards démoniaques, qui rapportera chaleur et paix dans le royaume…

Cet album norvégien était précédé d’une réputation flatteuse et sa couverture flashy laissait penser à un récit hivernal vitaminé. Succès en Scandinavie, Chat des neiges est l’unique roman graphique de Dina Norlund, passée par le concept art et l’animation, et décédée prématurément en février 2023 à l’âge de 27 ans. Hélas, il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce conte linéaire et poussif, d’un manichéisme pénible et dont les personnages n’ont aucune épaisseur sous leur ravissante fourrure. Le texte est lourd (pas sûr que ce soit seulement la faute de la traduction), le découpage approximatif (un abus de cases en triangle ou en trapèzes, quelle idée…) et les couleurs passablement criardes. Alors oui, les plus jeunes lecteurs y trouveront de jolies bestioles-doudou et une morale bien rassurante. Mais on préférera mille fois un bon Disney de Noël, même trop sirupeux, à cet atroce album de félins givrés.