Christian Cailleaux, auteur-marin exposé à Bordeaux
Il ne se lasse pas de la mer, des horizons bleutés ni des bateaux. Christian Cailleaux a repris la vague pour Embarqué, album entre le carnet de voyage, le récit personnel et le documentaire. Il est aussi l’auteur de 120 oeuvres montrées à Bordeaux, à l’occasion du beau festival bordelais Regard 9 — qui s’est tenu du 25 juin au 7 mai 2015. Dans l’écrin de l’espace Saint-Rémi (une ancienne église), l’expo « La terre est bleue » pousse au voyage. Le visiteur est propulsé dans un port — ne manque que le Karaboudjan pour se croire dans une aventure de Tintin —, où les sirènes retentissent.
Il suit d’abord l’escale de Gus (un hommage au grand Gus Bofa), un marin qui rêve de demoiselles inaccessibles, et finit par rembarquer sans toucher la peau d’une femme. Face à quatre planches d’un projet inédit, le corps féminin est en majesté : la série « Femmes de marins, femmes de chagrin » montre de splendides nus esquissés au pinceau, entrecoupés des paroles de Dis, quand reviendras-tu ? de Barbara. Après des paysages, des ports et des bateaux, quelques objets et documents personnels, souvenirs de voyages. Une passerelle traverse ensuite un océan figuré au sol, émaillé de cadavres — une allusion aux migrants qui périssent en mer, et à la traite des esclaves — et d’animaux marins fantastiques. Un pacha grandeur nature mène vers des paysages, des lumières captées, puis des gueules de marins, de boulangers à bord. Enfin, des îles précèdent des scènes de vie indiennes (Christian Cailleaux a séjourné un temps en Inde). L’exotisme poussé à son paroxysme…
Photos © BoDoï.
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