Chroniques cliniques
La peau pâle, « jaunasse et suante », John a mal au ventre. Il se tord de douleur, consulte des médecins qui éclairent difficilement sa lanterne, se plie en deux encore tant il souffre. De consultation hospitalière en nouveau test médical, son état physique s’altère, son moral se détériore…
L’auteur de Tueur de moustiques (où il détaillait son expérience de « mosquito man », chargé d’éradiquer l’insecte à l’aide de produits toxiques) a regroupé dans Chroniques cliniques différents récits autour de sa santé physique et mentale.
On reconnaît à John Porcellino une épatante sincérité, qui le pousse à raconter les moments intimes les moins reluisants de son parcours, d’un trait ultra simple et efficace, dont la sobriété extrême peut toutefois lasser sur plus de 200 pages. Mais le côté redondant de ses tristes aventures finit, lui aussi, par ennuyer. L’artiste ne réussit pas à transcender son sujet par son récit dessiné, contrairement à un Pozla ou un Matthieu Blanchin.
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