Par Giacomo Nanni. Cornélius, 21 €, novembre 2008.

Après Mon chat à moi, il semble que les félins soient à la mode. En effet, l’auteur italien Giacomo Nanni a dessiné tous les jours, et pendant une dizaine d’années, les faits et gestes de sa chatte, Esterina. Jusqu’à lui inventer une vie imaginaire fantastique, loin de son quotidien paresseux.

Mais plus que ça, il décrit dans ces Chroniquettes la relation affective qu’il entretient avec son chat, qui apparaît comme un repère essentiel dans sa vie d’auteur vissé à sa table de travail toute la journée. C’est aussi l’occasion pour lui de se livrer à un joli exercice de style, croquant l’animal dans toutes les positions, et trouvant toujours de nouvelles astuces graphiques pour le mettre en scène. On aime particulièrement ces pages où le chat n’est plus qu’une ombre chinoise, s’étirant avec une langueur des plus réalistes. L’ensemble se laisse déguster avec plaisir, mais en plusieurs fois, car la lecture d’une traite de ses 360 pages risque d’être un peu ronronnante.

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