Ça se corse dans les corridors du temps. Des esclavagistes venus du XXe siècle trafiquent en Égypte antique et de mystérieuses créatures combattent à leur côtés. L’agent Penn, qui vit une romance compliquée avec Léonard de Vinci, doit jongler entre une enquête dans l’âge du bronze, le temps des dinosaures et la blessure du petit nouveau, Bloch, en Égypte. Pendant ce temps-là, une révolution se prépare…

Sans se départir de sa bonne humeur qui fait mouche, Chronosquad muscle son univers, en croisant les époques et les personnages, avec une fluidité impressionnante. Car, en optant pour de gros volumes de plus de 200 pages, les auteurs parviennent à densifier leur histoire tout en gardant un ton léger (l’épilogue potache est savoureux) et des pages pas trop chargées. Dans lesquelles le dessin vif et expressif de Grégory Panaccione (Un océan d’amour, Match, Âme perdue, Toby mon ami…) développe une action toujours lisible, des tronches tordantes et une belle palette d’émotions. Il fallait ce talent-là, car le scénario prend une ampleur difficilement soupçonnable au premier volume, et promet encore de nombreuses surprises pour la suite – qui arrivera courant 2017.

Promesse tenue donc, pour cette série innovante et enlevée, sélectionnée pour la compétition lors du prochain Festival d’Angoulême. Et qui confirme Grégory Panaccione comme un auteur qui compte.

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