Cimoc #1
1 volume paru sur 5. Série terminée en Corée.
Avec sa très plantureuse « working girl » en couverture, on peut se demander si Cimoc n’est pas un manga 18+. Un sentiment qui peut se confirmer dès la scène d’introduction : on y voit un jeune homme essayer littéralement de sauter sur ladite jeune femme, pour que celle-ci le déniaise et fasse enfin de lui… un auteur affirmé de manga?
Ce genre de fan service, le scénariste Lim Dall Young en est coutumier. Les femmes fortes à la forte poitrine et au fort caractère, c’est son fort ! S’il est un habitué des thrillers fantastiques parfois complexes mais également sexy (Freezing et Re:birth, chez Doki Doki), il aime aussi écrire des récits davantage ancrés dans le quotidien, via de petites comédies romantiques. Pour le coup, il s’attaque à un sujet à la mode : le métier d’auteur de manga.
Kôta est ainsi un loser, champion dans son genre, limite tête-à-claques. Son rêve est de devenir auteur de mangas. Hélas, il ne semble pas franchement doué, même s’il ne ménage pas ses efforts… et les gaffes ! Tout proche d’être blacklisté, il sera sauvé in extremis par son excentrique voisine… également rédactrice en chef d’un magazine BD ayant pignon sur rue !
Contre toute attente, Lim Dall Young ne va pas forcément nous montrer l’envers d’un décor déjà mis en avant dans d’autres mangas bien installés, tel Bakuman. Non, il préfère jouer la carte de la comédie romantique, avec ses femmes fatales, ses salauds manipulateurs et jaloux, mais surtout avec un réel artiste qui s’ignore : Kôta ! Manque de confiance en soi, paranoïa, espoirs, désillusions, frustrations (sexuelles inclues)… Notre futur auteur devra se battre tout autant dans sa vie professionnelle que personnelle.
À noter que Lim Dall Young nous offre un curieux pied de nez, doublé d’un clin d’œil savoureux à son propre studio : Artlim Media. Dans Cimoc, le personnage de Kôta est effectivement fan d’un auteur nommé Ozma, qui est en réalité une entité regroupant plusieurs artistes possédant un style commun. Tout comme le vrai studio de Lim Dall Young, dont tous les dessinateurs ont des styles très proches ! Et Lee Hae Won, jeune poulain de Artlim Media et dessinateur de Cimoc, est un de ses « clones ». Un « clone » qui accepte bien volontiers de se plier au style Artlim Media, tout en dessinant les aventures d’un jeune auteur en quête d’identité, et lui-même influencé par un studio fictif. La boucle est bouclée ?
Kara
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