Cleo, super sirène #1
Cleo vit sur Pallane, une île paradisiaque qui subit depuis quelques temps l’assaut de créatures marines féroces. Résultat, l’école de natation a institué l’option obligatoire « combat ». Cleo aimerait réussir les épreuves comme les autres ados, mais elle n’a plus de jambes et peine à nager longtemps et puissamment avec ses seuls bras. Pour ça, elle est raillée, rejetée. Mais quand une famille de dauphins est repérée à proximité, elle va tout faire pour sauver les créatures de l’appétit des villageois. Quitte à se jeter à l’eau.
Cette nouvelle série dans un univers de fantasy moderne démarre tambour battant, en plantant le décor avec une image et trois lignes de textes, afin de présenter rapidement son héroïne. Pourquoi pas, le lecteur est immédiatement dans le bain, et le choix d’un personnage handicapé est suffisamment rare pour être salué. Le problème, c’est qu’aucun des enjeux ni des motivations des personnages n’est jamais expliqué, et leurs réactions et choix sont forcément incompréhensibles. Au delà de cette absence de peinture de fond, c’est aussi la psychologie des protagonistes qui souffre d’être brossée à traits trop grossiers : le garçon cruel qui finit par sauver l’héroïne, la grande méchante aveuglée par sa vision mortifère, les villageois suiveurs, le mentor bricoleur qui a réponse à presque tout… Et la jeune Cleo même, qui agit de manière impulsive sans qu’on saisisse vraiment pourquoi… Et ce n’est pas le dessin, au style cartoon caricatural et aux couleurs et effets de lumière peu subtils, qui peuvent rattraper l’ensemble.
Au final, ce premier tome se révèle bancal de la première à la dernière page, et son message écologique et de tolérance se dilue dans ces scènes d’action forcées et mal fichues. Peut-être les prochains volumes donneront un peu plus d’épaisseur au projet, mais pour l’heure, c’est un coup dans l’eau.
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