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Coffin Hill #1

3 février 2015 |
SERIE
Coffin Hill
ALBUM
La malédiction des Coffin - 1
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
15 €
DATE DE SORTIE
09/01/2015
EAN
236577587X
Achat :

Il y a des noms qui vous prédestinent. Âgée d’une vingtaine d’années, Eve Coffin (« cercueil » en anglais) a vu son lot de cadavres. Flic débutante, elle a participé à la traque d’un serial killer. Mais de cela il sera peu question dans Coffin Hill. À peine un prologue un peu maladroit et très vite expédié. Car la mort, le Mal avec un grand M, hantent en fait la jeune femme depuis toujours et la rappellent sur les lieux de son enfance. Dans ses jeunes années, punkette en rébellion contre ses riches parents, elle réveilla par jeu, une nuit, un esprit vengeur lors d’une séance de spiritisme dans les bois qui vira au drame sanglant. Eve l’ignorait à l’époque mais elle est la descendante d’une puissante lignée de sorcières. Le spectre malveillant, lui, rôde toujours et réclame du sang.

coffin_hill_image1Avec son manoir gothique fiché sur une colline, sa petite ville étouffante, ses secrets inavouables transmis de génération en génération, ses vieilles connaissances qui refont surface et ne sont pas vraiment ce qu’elles paraissent être, le surnaturel qui rôde à la lisière, Coffin Hill fait irrémédiablement penser à l’univers de Stephen King. Ou à celui de son fils Joe Hill, auteur de la géniale série Locke & Key, références lovecraftiennes incluses. On suit cette histoire de démon sans déplaisir, on apprécie les embardées horrifiques en forêt ambiance Evil Dead, et à l’issue de ce premier tome, conclu par un one-shot sur la mère d’Eve, l’envie d’en savoir un peu plus sur le passé de la dynastie Coffin est bien là.

Mais tout cela manque singulièrement d’originalité et, surtout, de style : Caitlin Kittredge, dont c’est la première incartade dans les comics, vient du roman fantastique young adult, cette littérature popularisée par le succès de Twilight. Elle peine manifestement à s’approprier le média BD. Son séquençage manque dramatiquement de discipline. Les personnages – héroïne en tête – n’ont aucun relief : la personnalité de chacun ne semble ici définie que par la tenue vestimentaire, la coupe de cheveux et les tatouages arborés. Si l’on ajoute à cela un dessin propret de Inaki Miranda, qu’on a connu plus inspirée (par exemple sur Fairest), Coffin Hill semble voué à ne passionner sur la durée que le lectorat post-ado habituel de Kittredge.

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