Colt & coal
Prenez une petite ville du Far West, peuplée de mineurs immigrés d’Europe, dénigrés et maltraités. Ajoutez un trio terrible : un propriétaire avide d’argent et de pouvoir, un responsable du site minier ultra-violent, et un shériff couard. Épicez le tout avec une préceptrice piquante. Mettez tout ce petit monde face à des meurtres violents. Et vous obtenez une bonne petite série B dans l’Ouest poussiéreux et bas du front qui a forgé la grande Amérique.
Vincent Brugeas (La République du crâne, Tête de chien, Notthingham…) connaît ses classiques et il s’offre ici un petit plaisir régressif de genre, dans un album qui condense western, lutte sociale et thriller aux accents possiblement fantastiques (mais on ne vous dit rien). On pourra crier à l’accumulation de clichés, mais cette histoire courte s’appuie justement sur ces lieux communs pour, à la fois, gagner du temps narrativement parlant et construire des fausses pistes. C’est malin et plaisant s’il on est amateur du genre. Plutôt bien dialogué et joliment brossé dans une veine réaliste par Mr Fab (L’Homme de l’année, Spyder…), Colt & coal fait le boulot : du sang, de la poussière, du whisky et quelques dollars, un cocktail éprouvé et qu’on peut déguster avec plaisir sans prise de tête, car on l’oubliera assez vite.
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