Complots – Le Krach de 1929
Et si le krach boursier de 1929 était la conséquence d’une manipulation des financiers américains par un groupuscule allemand mené par un Adolf Hitler montant en puissance? C’est l’idée à la base de ce premier one-shot d’une nouvelle série à concept chez Delcourt, Complots. Imaginée par Alcante (Clair-obscur dans la vallée de la lune, Interpol, Re-mind…) et Gihef (Liverfool, Skipper, Mister Hollywood…), elle propose de relire les grands événements historiques par le prisme des complots, donc. Pour en faire des thrillers documentés, mais fictionnels bien entendu…
On suit donc ici un brillant étudiant en économie, fraîchement diplômé et embauché par un groupe voulant redonner à l’Allemagne son rang de grande puissance, et se venger des États-Unis suite à l’humiliation subie après la Première Guerre mondiale. Le fringant Ulrich échafaude un plan pour bousculer le Dow Jones et ruiner les riches industriels américains, et part donc pour New York pour le mettre à exécution. Sans imaginer les conséquences mondiales de son terrible délit d’initié…
Séduisant sur le papier, le pitch de ce premier opus de Complots se dégonfle rapidement. En effet, la manipulation financière semble grossière, autant que les relations entre les personnages, caricaturales au possible. Reste le décor historique derrière cette extravagante idée de scénario. Mais là encore, déception. Le trait réaliste de Luc Brahy (Destins, Climax…) alterne les jolies ambiances avec les postures malhabiles et les anatomies et visages peu crédibles. Les dialogues eux aussi se font poussifs, et achèvent de désincarner ces pantins creux qui servent de protagonistes à cet album pourtant prometteur… Un ratage pour une ouverture de série: voilà qui fait craindre le pire pour la suite.
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