Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 21, 2024















Retour en haut de page

Haut de page

No Comments

Cosey, Grand Prix d’Angoulême 2017

25 janvier 2017 |

Les auteurs ont voté : Cosey est élu Grand Prix d’Angoulême 2017.

Devançant au second tour du vote l’Américain Chris Ware et le Français Manu Larcenet, le Suisse Cosey est donc consacré par ses pairs pour l’ensemble de son œuvre. Il succède comme Grand Prix d’Angoulême au Belge Hermann.

Cosey-NBNé Bernard Cosendal, à Lausanne, en 1950, celui qui signera Cosey met le pied dans la dessinée, à 20 ans, grâce à son compatriote Derib. Après avoir été illustrateur pour une agence de pub, le jeune Cosey poursuit son apprentissage auprès du dessinateur de Yakari. Et démarre sa carrière dans la presse, avec Paul Aroïd dans le quotidien suisse 24 heures, et Monfreid et Tibury dans Le Soir jeunesse de Bruxelles, sur un scénario d’André-Paul Duchâteau.

C’est en 1975 que sa carrière décolle. Cosey entre au journal Tintin et crée son personnage le plus célèbre : Jonathan. Véritable alter ego de son créateur, Jonathan est un jeune Suisse qui arpente l’Asie et les sommets enneigés de l’Himalaya, soutient la cause tibétaine, prend le temps d’écouter les peuples et la nature, entre deux aventures. « À l’époque, venir à la rédaction m’impressionnait beaucoup, nous confiait Cosey en 2008. Au sommet de l’immeuble tournait la tête géante de Tintin et les bureaux ressemblaient à ceux d’une administration. D’où je venais, la bande dessinée n’avait pas cette importance. En Belgique, j’ai rencontré André-Paul Duchâteau, Hermann, Dany, Tibet mais aussi Franquin, Peyo et Jijé. J’étais déçu de voir que ce dernier n’avait pas les traits de Jerry Spring ! Mais je me suis aperçu en sa présence qu’il avait un tempérament tout aussi fringant. J’ai brièvement croisé Hergé, qui m’avait avoué peiner à suivre Jonathan en épisodes dans Tintin. À cause des flash-back… »

Au gré des voyages de Cosey, Jonathan revient régulièrement en librairie, dans des albums mêlant réalité et fiction, bien documentés et inspiré des expériences de l’auteur. « Je les transforme, les embellis, les arrange d’une manière qui me semble pertinente, nous expliquait-il en 2013, pour la sortie du 16e tome de Jonathan. Je peux aussi bien les enlaidir d’ailleurs. Je m’approprie ce que j’ai vu et j’ordonne ce qui me semble intéressant. C’est ma façon de travailler. » Ajoutez à cela une bonne dose de philosophie et une ligne à la fois limpide et racée, et vous obtenez une série culte pour bon nombre de lecteurs.

Il est aussi l’auteur de plusieurs one-shot ou diptyques. Chez Dupuis/Aire Libre principalement : Le Voyage en Italie, Orchidea, Saigon-Hanoï, Joyeux Noël, May, Zeke raconte des histoires, Une maison de Frank L. Wright, Le Bouddha d’azur. On lui doit également À la recherche de Peter Pan au Lombard, et en 2016, il s’est attelé à une reprise de Mickey Mouse dans Une mystérieuse mélodie, chez Glénat.

Lauréat du prix du meilleur album à Angoulême en 1982 pour le 7e tome de Jonathan, du prix de la meilleure histoire dix ans plus tard pour Saïgon-Hanoï, Cosey a été célébré aussi aux festivals de Solliès, Saint-Malo ou Blois. À 66 ans, il devient Grand Prix d’Angoulême.

Publiez un commentaire