Cou tordu ***
Par Caroline Sury. L’Association, 15 €, novembre 2010.
Caroline n’en peut plus. À force de charrier des tonnes de papier (elle fabrique des livres), elle se retrouve avec un torticolis, et un mal de dos permanent. Kiné, osthéo, acupuncteur, maître de taï-chi, elle consulte de tas de spécialistes, jusqu’au plus improbable, pour tenter de se débloquer. La route est longue jusqu’à la guérison, mais sa souffrance est également moteur de sa création graphique.
Auteure de Bébé 2000 et membre du collectif marseillais Le Dernier Cri, Caroline Sury compose avec ce nouvel album une chronique à la fois intime et explosive. Intime, car elle raconte son quotidien de mère, son travail, sa vie dans une ville de Marseille bouillonnante et parfois inquiétante, son investissement dans des projets qui lui tiennent à coeur, et bien sûr ses douleurs quotidiennes. Et met en scène ses rêves et cauchemars, qui ont souvent trait au corps, aux sévices ou aux mutations. D’ailleurs, ses maux de dos pourraient avoir un lien avec son psychisme et ses angoisses… Chronique explosive également, mais du point de vue graphique cette fois. Puisque les grandes cases de l’auteure regorgent de détails et, avec un trait à la fois rageur et savamment étudié, se jouent des carcans de la bande dessinée traditionnelle, pour explorer un champ proche de l’art brut. L’heure n’est donc pas à l’autobiographie plan-plan ou au récit en mode mineur, mais bien à la plongée parfois fantasmatique dans le quotidien d’une femme en lutte avec son propre univers visuel. Un livre impressionnant.
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Faut pas s’étonner que l’Association fasse faillite avec des m… euh trucs pareils, on est loin de l’intelligence des David B, Killofer, Trondhein, Sfar qui ont donné à cette maison leurs lettres de noblesse. Menu est un mauvais éditeur qui a eu de la chance de rencontrer des auteurs talentueux (à défaut dans avoir, lui, du talent).
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Faut pas s’étonner que l’Association fasse faillite avec des m… euh trucs pareils, on est loin de l’intelligence des David B, Killofer, Trondhein, Sfar qui ont donné à cette maison leurs lettres de noblesse. Menu est un mauvais éditeur qui a eu de la chance de rencontrer des auteurs talentueux (à défaut dans avoir, lui, du talent).
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