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8 Comments

Clandestine #1 **

15 avril 2009 |

couv_clandestine.jpgpasmal.jpgPar Marc-Rénier et Virginie Cady. Futuropolis, 23 €, le 17 avril 2009.

Depuis le début, elle est une « chose cachée », un secret qui prend trop de place. Conçue par accident, Virginie est rapidement abandonnée par sa génitrice, qui laisse sa propre mère et sa grand-mère l’élever. Cette petite « clandestine » – titre de cet album -, c’est Virginie Cady, qui livre ici un album largement autobiographique. Racontée à la première personne, cette histoire très personnelle commence par émouvoir. On éprouve de la compassion pour cette gamine maltraitée par la vie, qui s’accroche comme elle le peut aux modèles d’adultes qu’elle a sous les yeux. Et se crée un monde imaginaire, donnant vie aux choses ou détectant des monstres et personnages virtuels.clandestine_image.jpg

Mais, au fil des nombreuses (200) pages de l’album, l’attention s’étiole. Malgré le trait simple et dynamique de Marc-Rénier, en noir et blanc, cette enfance onirique traîne en longueur. En émanent une certaine poésie ainsi qu’une sincérité poignante. Mais qui ne suffisent pas à rythmer la narration de façon convaincante.

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Commentaires

  1. Stephane

    Pas du tout d’accord avec la critique. Personnellement j’ai été transporté par cette histoire et cet album du début à la fin. Le caractère quasi-cinématographique du découpage et du récit rythme formidablement le sujet. Peut-être que l’aspect intimiste/autobiographique déroute certains… On a pourtant à aucun moment une sensation de voyeurisme.
    Personnel, profond, poignant, singulier, vivement le tome 2.

  2. Stephane

    Pas du tout d’accord avec la critique. Personnellement j’ai été transporté par cette histoire et cet album du début à la fin. Le caractère quasi-cinématographique du découpage et du récit rythme formidablement le sujet. Peut-être que l’aspect intimiste/autobiographique déroute certains… On a pourtant à aucun moment une sensation de voyeurisme.
    Personnel, profond, poignant, singulier, vivement le tome 2.

  3. Pas non plus vraiment d’accord avec la critique faitte ici, j’ai lu le Tome 1 m’attendant à ces fameuses longueurs ( qui n’ont rien de comparables avec des longueurs dans un film, le support BD c’est bien plus souple, si c’est long on laisse son regard chavirer, virevolter, y’a pas d’obligation de tout se farcir) et quand je suis arrivée à 5 pages de la fin, je me suis grattée la tête et me suis demandée: Où? puis aprés: ENCORE!!!!!!!!!!!

    voilà, je ne suis pas critique littéraire et je suis capable d’objectivité, c’est vraiment une bonne BD qui mérite qu’on lui laisse le temps de prendre son envol: on ne devient pas grand en un jour.

    vivement la suite et avec beaucoup de plaisir.

  4. Pas non plus vraiment d’accord avec la critique faitte ici, j’ai lu le Tome 1 m’attendant à ces fameuses longueurs ( qui n’ont rien de comparables avec des longueurs dans un film, le support BD c’est bien plus souple, si c’est long on laisse son regard chavirer, virevolter, y’a pas d’obligation de tout se farcir) et quand je suis arrivée à 5 pages de la fin, je me suis grattée la tête et me suis demandée: Où? puis aprés: ENCORE!!!!!!!!!!!

    voilà, je ne suis pas critique littéraire et je suis capable d’objectivité, c’est vraiment une bonne BD qui mérite qu’on lui laisse le temps de prendre son envol: on ne devient pas grand en un jour.

    vivement la suite et avec beaucoup de plaisir.

  5. Alors, je ne suis pas toujours d’accord avec Laurence sur les albums, mais là, je la rejoins sur sa critique, et ai même envie d’être un peu plus sévère… En effet, je me suis très vite ennuyé dans cette histoire (terrible, certes, mais ici totalement diluée).

    Les pages et la mise en scène du début m’ont accroché, mais j’ai trouvé que le scénario stagnait rapidement par la suite et traînait en longueur, sans densité, sans véritable émotion. La voix off omniprésente y est sans doute pour beaucoup. Enfin, le dessin, par une problématique absence d’ombre et de matière, atténue l’élégance et le dynamisme du trait.

    On verra si l’histoire décolle aux prochains tomes. Mais je trouve que 3 fois 200 pages, c’est un peu beaucoup.

  6. Alors, je ne suis pas toujours d’accord avec Laurence sur les albums, mais là, je la rejoins sur sa critique, et ai même envie d’être un peu plus sévère… En effet, je me suis très vite ennuyé dans cette histoire (terrible, certes, mais ici totalement diluée).

    Les pages et la mise en scène du début m’ont accroché, mais j’ai trouvé que le scénario stagnait rapidement par la suite et traînait en longueur, sans densité, sans véritable émotion. La voix off omniprésente y est sans doute pour beaucoup. Enfin, le dessin, par une problématique absence d’ombre et de matière, atténue l’élégance et le dynamisme du trait.

    On verra si l’histoire décolle aux prochains tomes. Mais je trouve que 3 fois 200 pages, c’est un peu beaucoup.

  7. Natalie

    C’est peut-être dû à mon métier, au fait que je m’occupe d’enfants en difficulté ou bien à mon statut de mère mais j’ai adoré ce livre. Clandestine parle de résilience et de la capacité inouïe des enfants à transformer en vie, en énergie, ce qui devrait les mener sûrement à une mort psychique. Ce qui m’a fascinée, également, c’est la façon dont la voix de la narratrice devenue adulte répond à celle de l’enfant. Clandestine a également de réelles qualités littéraires: le texte de la voix off est ciselé mot par mot et dit tant de choses avec une concision remarquable sans jamais verser dans un didactisme pesant. Je me suis laissée bercer par la musique du texte, par la poésie du dessin. Je suis entrée en empathie avec cette petite fille tellement seule et tellement délaissée que j’avais l’impression, à la fin du livre, d’avoir expérimenté ce qu’elle avait traversé alors que mon enfance à moi n’a ressemblé à rien de ça. Ce qui peut paraître déroutant, dans ce livre, c’est qu’il comporte différents niveaux de lecture: d’ailleurs, après l’avoir lu une première fois comme une BD normale, je l’ai relu entièrement sans tenir compte des dialogues et en lisant seulement la voix off. A chaque fois, j’y ai découvert de nouvelles significations, de nouvelles pistes.
    Une oeuvre belle et forte qui m’a émue aux larmes.

  8. Natalie

    C’est peut-être dû à mon métier, au fait que je m’occupe d’enfants en difficulté ou bien à mon statut de mère mais j’ai adoré ce livre. Clandestine parle de résilience et de la capacité inouïe des enfants à transformer en vie, en énergie, ce qui devrait les mener sûrement à une mort psychique. Ce qui m’a fascinée, également, c’est la façon dont la voix de la narratrice devenue adulte répond à celle de l’enfant. Clandestine a également de réelles qualités littéraires: le texte de la voix off est ciselé mot par mot et dit tant de choses avec une concision remarquable sans jamais verser dans un didactisme pesant. Je me suis laissée bercer par la musique du texte, par la poésie du dessin. Je suis entrée en empathie avec cette petite fille tellement seule et tellement délaissée que j’avais l’impression, à la fin du livre, d’avoir expérimenté ce qu’elle avait traversé alors que mon enfance à moi n’a ressemblé à rien de ça. Ce qui peut paraître déroutant, dans ce livre, c’est qu’il comporte différents niveaux de lecture: d’ailleurs, après l’avoir lu une première fois comme une BD normale, je l’ai relu entièrement sans tenir compte des dialogues et en lisant seulement la voix off. A chaque fois, j’y ai découvert de nouvelles significations, de nouvelles pistes.
    Une oeuvre belle et forte qui m’a émue aux larmes.

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