Cursus fin du monde
Sur un campus, l’heure est à « l’interruption pédagogique ». Bon, tout le monde sait, en réalité c’est ce que l’on appelle plus communément des « vacances ». Et ce soir, c’est soirée déguisée. Le thème : l’apocalypse… Mais ce qui découlera de cette soirée montrera bien que les vacances étudiantes ne sont pas forcément de tout repos !
Robin Cousin adore écrire autour de thèmes récurrents comme la science, la recherche, la technologie, la nature… Plus précisément, il s’interroge sur le rapport des hommes avec leur environnement. Après les 250 pages de ses Milliards de miroirs, il publie avec Cursus fin du monde un titre plus concis, mais pas forcément moins creusé. Sous couvert d’humour, d’un ton faussement léger, de ses étudiants fêtards et de son ambiance cool, ce one-shot aborde une multitude de sujets comme l’écologie, les études, les choix de vie, la société de consommation, la climatologie, la collapsologie… Entre fêtes et manifestations, les étudiants et enseignants discutent à bâtons rompus de leur avenir incertain, d’utopies et de revendication, de la fonte du permafrost, au mythe de Chtulhu en passant par des considérations hasardeuses. De cette fête découle une réflexion poussée qui mène un groupe d’individus à se questionner autour des sciences dures, des sciences molles (sociales, humaines), de la recherche… Les idées fusent dans tous les sens, les discussions sont passionnantes et révèlent en creux de profonds questionnements.
Ce livre résulte d’une résidence scientifique à la maison des étudiants de l’université de Poitiers. Il reprend, agrège et module pour donner à voir ce que la science pourrait apporter au monde. En découle une volonté de compromis, d’échange et d’entraide interdisciplinaire au profit du bien commun, dans une approche multiple qui n’impose pas, mais invite à l’écoute et à la réflexion. Une vision réaliste, vivante et pédagogique pour une BD en cohérence totale avec l’œuvre intelligente que construit Robin Cousin depuis la sortie du Chercheur fantôme en 2013.
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