Dalí #1
C’est à Figueres, en Catalogne, au sein d’une famille aimante, que Salvador Dalí grandit. Jeune homme à la fois timide et fantasque, il fascine et inquiète, dès le plus jeune âge. À la mort de sa mère, son père l’inscrit aux Beaux-Arts de Madrid en 1920. C’est dans la capitale espagnole qu’il fait la connaissance de jeunes gens prometteurs : le futur cinéaste Luis Buñuel et le déjà poète et dramaturge Federico Garcia Lorca. C’est dans une ambiance de création, de fêtes et d’expériences que le jeune Dalí se forme et apprend. Avec, déjà, quelques obsessions bien à lui, comme son amour des aisselles féminines poilues…
Aux manettes de cet ouvrage, Clément Oubrerie et Julie Birmant placent, dès l’incipit, l’histoire de Dalí sous le patronage de son illustre contemporain et compatriote, Picasso, à qui les auteurs avaient déjà consacré un travail sous le nom de Pablo. Habitués aux récits biographies – Pablo, Isadora – les auteurs livrent une narration enjouée, à la limite de l’épique, entre saynètes cocasses et évocations sur les mouvements culturels de l’époque, comme les surréalistes parisiens. Heureusement, les auteurs ne versent jamais dans l’exposé à thèse, ayant toujours à l’esprit de donner du mouvement et de l’émotion à leur histoire. On retrouve les mêmes ressorts que pour leur BD Pablo, et en cela l’opus Dalí n’apporte rien de nouveau dans le schéma narratif et visuel, mais ravit par son rythme et son érudition intelligemment distillée.
Les auteurs offrent donc un récit stimulant et instructif, une gageure quand on sait ô combien Dalí est un peintre connu et aimé du plus grand nombre. Avec en prime un suspens qui clôt le premier tome : comment va-t-il tomber amoureux de sa muse, Gala, alors compagne du poète Eluard ? La réponse devra attendre le deuxième tome. Malin !
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