Par Arthur Adams, Joe Chiodo, Phil Noto, Tommy Yune,  J. Scott Campbell et Andy Hartnell. Glénat, 19,50 €, le 3 juillet 2013.

Voilà un recueil parfaitement calibré pour l’été : de l’action, de l’humour et de jolies filles. Tel est le crédo de Danger Girl, sorte de mélange entre L’Agence tous risques et Drôles de dames, pastiche des comédies d’action sexy des sixties. Ce gros volume de près de 200 pages regroupe des histoires courtes de Abbey, Sydney et Valérie, trois espionnes-aventurières canon au service du barbu Deuce, et affublée d’un bellâtre maladroit prénommé Johnny. Sous l’eau, sur la neige, dans les airs ou sous terre, cette fine équipe n’en finit pas de déjouer les plans maléfiques de soi-disant génies du crime, le tout avec légèreté et décolletés.

Que ce soit clair, la série créée par J. Scott Campbell (qui ne signe plus que les couvertures et quelques scénarios) et Andy Hartnell n’est pas le plus intellectuel des comics sur le marché. Et ne s’adressera, a priori, qu’aux garçons. Mais une fois qu’on se laisse embarquer par ces histoires qui ne se prennent pas au sérieux (jusqu’au pur délire comme cette parodie de la vieille série télé Batman, en version bimbos écervelées, intitulée Les Soutifs à motifs), on passe un agréable moment de divertissement pur. On regrettera toutefois une traduction parfois un peu juste pour reproduire l’esprit des jeux de mots de la VO. Le dessin, différent selon les récits car les artistes se succèdent aux pinceaux, est pourtant constamment dans le ton, privilégiant le glamour et le spectaculaire. Mention spéciale à Phil Noto, dont le trait possède une singulière personnalité vintage, évoquant à la fois la raideur des années 70 et le webcomics d’aujourd’hui. Du fun, de l’aventure et des pin-up: un vrai blockbuster estival en somme.

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