Dans la combi de Thomas Pesquet
En laissant un commentaire sur son blog, il ne s’attendait sûrement pas à devenir le sujet d’une bande dessinée de deux cents pages. L’astronaute Thomas Pesquet s’est laissé passer à la moulinette drolatique de Marion Montaigne (Tu mourras moins bête, Riche, pourquoi pas toi…). Lui qui a rejoint en novembre 2016 la Station spatiale internationale — avant d’en revenir six mois plus tard — a offert à l’autrice un accès rare aux coulisses de cet exploit.
Cette dernière raconte ce qui mène un homme à peu près normal (tout de même doté d’une intelligence ultra affûtée, d’une santé de fer, d’une mémoire éléphantesque, d’une patience angélique et d’une immense adaptabilité) à toucher les étoiles. Gorgé de détails et d’anecdotes, ce récit très documenté fascine : on découvre les tests surréalistes auxquels les impétrants doivent se livrer, pour être sélectionnés ; leur formation longue durée aux quatre coins du monde ; l’énorme tas de procédures qu’ils doivent apprendre pour être opérationnels ; leur extraordinaire faculté à être des “couteaux suisses”, qui savent aussi bien arracher une dent que réparer des WC…
Mais ce n’est pas une statue que Marion Montaigne érige à l’astronaute Thomas Pesquet : avec un humour décapant et un trait bondissant, la jeune femme s’attache à montrer l’humanité du héros — voir la séquence où il apprend à uriner de façon ad hoc, ou son retour très “vomitif” sur terre. Pour ce docu-fiction rigolo et captivant, l’artiste a su synthétiser une lourde quantité d’informations. Elle offre une plongée rigoureusement documentée, ouvre une porte sur un domaine scientifique touffu. Faisant merveilleusement oeuvre de pédagogie et de divertissement à la fois.
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