Dans la valise des auteurs… (4)
Livres, bandes dessinées, spectacles, musique, expos, séries télé… Pour BoDoï, des auteurs de BD vous donnent quelques idées d’oeuvres à glisser dans votre valise de vacances estivales. Après Fabien Vehlmann, les conseils d’Agnès Maupré, qui vient de publier Le Journal d’Aurore, adapté de Marie Desplechin, et sortira en octobre une Histoire de la prostitution avec Laurent De Sutter, dans La Petite Bédéthèque des Savoirs du Lombard.
Une bande dessinée
« Gros dégueulasse de Reiser (éd. Glénat). Quand j’étais petite, il y avait chez moi parmi les BD Astérix, Gaston Lagaffe, Lucky Luke, Iznogoud que j’adorais (avec mention spéciale pour Gaston), et puis il y avait Reiser! Ça ne ressemblait pas aux autres livres, c’était cradingue et plein de gens tous nus. Du coup, je le lisais en cachette même si mes parents ne m’avaient jamais interdit d’y toucher. Gros Dégueulasse reste mon préféré, plein de tendresse et d’ironie. Reiser malmène ses personnages mais il les aime d’amour. La dernière histoire de l’album, avec sa métaphysique de la boîte de cassoulet, est ma bande dessinée préférée. »
Un roman
« Les Bébés de la consigne automatique de Murakami Ryû (éd. Philippe Picquier). J’ai lu ce roman adolescente. J’imagine que c’est le titre qui m’a attirée. Je ne me souviens plus bien. Ça raconte la trajectoire de deux gamins abandonnés dans des casiers de gare qui se retrouvent réunis dans le même orphelinat. Il y a des chiens errants, des crocodiles, des requins, des substances chimiques capables d’anéantir le monde, un peu toute la tornade de l’adolescence, quoi. C’est violent, graphique, allégorique et ça donne très envie de dessiner. »
Une série télé
Buffy contre les vampires de Joss Whedon. Quand Buffy passait à la télé, j’étais ado et je trouvais ça nul. C’est seulement à la saison 6 que je suis devenue mordue et que je suis retournée vers les saisons précédentes. Je ne connais pas vraiment de séries qui soient passées par un tel changement de ton de saison en saison. Au début on a une légèreté douce amère de lycée avec des amourettes et des monstres en carton pâte. Et puis au fil des saisons arrive la dureté de l’âge adulte et le statut de paria de l’héroïne solitaire. C’est ma série doudou. Quand j’ai besoin de réconfort, je regarde Buffy… »
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