Dark Blood #1
Icare est un vampire, mais il ne se souvient plus vraiment qui il est, ni depuis combien de siècles il doit s’abreuver de sang pour survivre. Mais il a quelque chose de spécial, et c’est pour cela qu’une organisation secrète aux dents longues le traque. En plus de la police, évidemment. Alors que les vampires semblent avoir trouvé une façon de vivre secrètement dans le monde moderne, tout pourrait basculer.
Si ce diptyque était paru vers 2008-2009, quand la folie des vampires battait son plein (souvenez-vous, c’était avant les zombies), avec la saga Twilight ou la série True Blood, on aurait pu être indulgent. On aurait pu avaler cette histoire complotiste de congrégation vampirique dominant les bas-fonds, cette division spéciale de la police, ce tueur à gages monstrueux, ce vampire amnésique… Mais on est dix ans trop tard et cette histoire sent terriblement le réchauffé. Dans son scénario, son découpage, ses rebondissements, ses personnages, ses dialogues. Et hélas, même dans son dessin. Marc Moreno (Le Régulateur) sort l’artillerie lourde en termes de dégradés, d’effets de lumière, d’ombres surlignées, de flammes spectaculaires… jusqu’à l’overdose. Les cases sont hyper chargées et l’abus de ces effets spéciaux ne camouflent pas un trait souvent grossier dans les expressions et des mises en page kitsch. Voilà donc un premier tome d’une autre époque, une incongruité éditoriale jusque dans sa couverture, qui donne parfaitement le ton et ne donnera surtout pas envie d’aller plus loin.
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