Darryl Ouvremonde #1
Dans l’univers merveilleux de l’Ouvremonde, les stars, ce sont les journalistes. Le peuple s’arrache les exemplaires des quotidiens où signent les meilleurs reporters, dont fait partie Darryl. Un type secret, au réseau d’informateurs imbattable, et qui vient du monde réel. Multipliant les allers-retours entre les univers, il enquête sur une utilisation anormale et inquiétante de la magie de l’Ouvremonde, tandis que son amie Julianne complote avec un fantôme…
Adapté d’un univers développé en roman par Olivier Peru, ce diptyque joue sur trois plans narratifs pour immerger le lecteur dans cet imaginaire très riche : la réalité avec Julianne et ses ambitions secrètes, l’Ouvremonde avec les aventures trépidantes de Darryl, et le récit de tout cela par une apprentie romancière qui tente de séduire une éditrice. Le procédé est malin, car il permet de donner un maximum d’informations en peu de pages, et de bâtir un joli petit labyrinthe scénaristique. Toutefois, cela fait peut-être un peu beaucoup, surtout en deux tomes seulement : on a du mal à voir comment Rémi Guérin (City Hall, 50…) va s’en sortir pour résoudre sans trop se précipiter, en un seul volume, toutes les pistes ouvertes dans ce premier opus…
C’est donc un certain sentiment de frustration qui plane à la lecture de cet album, pas rassuré par le pourtant sympathique dossier de fin (très « young adult » avec ses extraits de journaux, archives, etc.). Car on aurait envie de passer plus de temps à arpenter ce prometteur univers steampunk, avec ses drôles de coutumes, ses personnages magiques, ses véhicules atypiques, son architecture vertigineuse… Auxquels donne vie de manière convaincante Krystel (Ash, Magda Ikklepotts), même si son usage des couleurs et des lumières gagnerait parfois à être plus sobre. La base est bonne, la réalisation aussi, seul le format interroge. Réponse au second tome.
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