DCeased
Quinze ans après Marvel Zombies, DC se décide à proposer sa propre apocalypse zombies appliquée à son panthéon de super-héros. Sous la houlette du scénariste Tom Taylor, un virus d’ « anti-vie », créé par Darkseid et propagé sur Terre à son corps défendant par Cyborg, transforme la population mondiale en mort-vivants. Bouclée en six épisodes réunis en intégrale par Urban, cette saga en mode « et si ? » ne traîne pas en chemin et place très vite les plus grosses stars DC au coeur de son intrigue. Superman, Wonder Woman et le potentiel agent de dissémination numéro 1 Flash, seraient, c’est certain, autant des recours que des méga-menaces en puissance en cas de pandémie de ce type.
Taylor, un habitué des univers alternatifs chez DC (il a participé à Earth 2 et Injustice), exploite assez bien la situation, multipliant les coups de théâtre, les morceaux de bravoure et ne rechignant pas à sacrifier quelques pointures. Là, c’est le dessinateur britannique Trevor Hairsine qui s’en donne à coeur joie, en mettant en scène quelques cases choc. Un sacré défi pour cet artiste débarqué de l’écurie Marvel qui s’essaye là pour la première fois à dessiner la plupart des personnages iconiques de DC. Hairsine, c’est la règle avec ce genre d’event, d’abord conçu dans les départements éditoriaux pour faire un coup en librairie, est avant tout là pour se mettre au service du projet sans en faire une affaire personnelle. Tout comme son scénariste, il s’en tire néanmoins très bien pour donner un peu de chair à l’affaire et pris comme une récréation entre deux séries régulières de Batman ou de Justice League, ce blockbuster se laisse parcourir sans déplaisir. D’ailleurs, on n’en a pas terminé avec cet univers DCeased, puisque DC vient de lancer aux États-Unis un spin-off, Unkillables, centré sur les super-villains.
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