"De l'origine du monde", un intrigant livre-disque
Après les deux disques illustrés par Stéphane Levallois, le label Nato poursuit son exploration des liens entre musique et images, en publiant un intrigant livre-disque illustré de Tony Hymas.
Comme son titre l’indique, De l’origine du monde tourne autour du tableau fondateur de Gustave Courbet, qui présente – frontalement et en gros plan – un sexe féminin. Onze morceaux de classique contemporain, composés par Tony Hymas, et interprétés par un orchestre de 23 musiciens ou un ensemble plus réduit (harpe + accordéon + violoncelle + piano), avec l’intervention de chanteuses et de comédiennes, pour des poèmes, des textes de Courbet ou des chants de la Commune.
Du côté du livret de 112 pages, on découvre l’interprétation ou la divagation d’une douzaine d’illustrateurs autour du mystérieux tableau ou des textes chantés. Au générique pictural, on retrouve Stéphane Levallois, Zou ou Jeanne Puchol, mais aussi Chloé Cruchaudet, Rocco et Nathalie Ferlut (images ci-dessous). L’ensemble forme un objet hybride des plus intrigants, un peu hermétique, mais résolument original.
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De l’origine du monde.
Par Tony Hymas, et un collectif d’illustrateurs.
Nato, 15 € env., le 31 mai 2010.
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Musique, textes et dessins participent ici d’une véritable mise en perspective du tableau en affirmant non seulement son intacte capacité à provoquer la réflexion critique, mais aussi sa puissance à ne pouvoir être réduit à l’inerte. Il serait intéressant de voir comment tout ce petit monde (original) a travaillé. La musique est comme un véritable trait de couleur, très proche de la matière d’une part et du rêve d’un monde meilleur d’autre part (le propos est aussi de rejoindre l’activité de Courbet pendant la Commune). Les dessinateurs-dessinatrices ont composé quelque chose de remarquable à la fois vaillant, réel et plein de poésie. Du neuf ça fait du bien (même et surtout à partir d’un tableau de 1866 toujours si vivant).
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Musique, textes et dessins participent ici d’une véritable mise en perspective du tableau en affirmant non seulement son intacte capacité à provoquer la réflexion critique, mais aussi sa puissance à ne pouvoir être réduit à l’inerte. Il serait intéressant de voir comment tout ce petit monde (original) a travaillé. La musique est comme un véritable trait de couleur, très proche de la matière d’une part et du rêve d’un monde meilleur d’autre part (le propos est aussi de rejoindre l’activité de Courbet pendant la Commune). Les dessinateurs-dessinatrices ont composé quelque chose de remarquable à la fois vaillant, réel et plein de poésie. Du neuf ça fait du bien (même et surtout à partir d’un tableau de 1866 toujours si vivant).
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