Dead Body Road
Après un braquage qui a mal tourné, un ex-flic lance une vendetta contre ceux qui ont causé la mort de sa femme. La centaine de pages qui compose Dead Body Road se résume ensuite à une succession de course-poursuites et de gunfights sanglants. Ici, on ne s’embarrasse pas de laborieuses expositions et le scénariste Justin Jordan (Luther Strode) n’essaye même pas de soigner les dialogues. L’intérêt est ailleurs: cette série B au scénario minimaliste s’apparente à un pur exercice de mise en scène et ne pouvait tomber entre meilleures mains que celles de Matteo Scalera.
Le dessinateur italien est passé maître, avec la série Black Science, dans l’art du découpage des scènes d’action et la conduite du récit sans temps-mort. Comme personne, il sait traduire l’urgence et la vitesse, en particulier celle des bolides lancés à plein régime en travers de la page. Intense, la narration de Scalera emprunte largement au langage cinématographique (impression renforcée par une sur-représentation de cases au format 16/9e), mais celui d’un certain cinéma-spectacle type Fast and Furious. Vrombissant, pas très original ni très fin, mais terriblement efficace.
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