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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | December 21, 2024















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Délivrance

4 juin 2024 |
SERIE
Délivrance
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
25 €
DATE DE SORTIE
13/03/2024
EAN
B0CVGXMYDK
Achat :

Avec sa couverture au fond rose fluo et son portrait plein cadre d’un homme au visage sanguinolent sur lequel poussent des fleurs, on ne devrait pas prendre ce gros one-shot pour une adaptation du film culte éponyme de John Boorman de 1972. Même si on y trouve aussi des fous dangereux ivres de violence… Ici, c’est le monde d’après l’apocalypse. Une terre morte, brûlée, exsangue, sur laquelle erre ce qu’il reste d’humains. Des hommes et des femmes atteints d’un mal incurable : l’impossibilité de mourir. Comme des zombies coincés dans des limbes qu’ils ont eux-mêmes creusées, ils se divisent en deux catégories : ceux qui ont lâché prise, ont tout oublié et ne sont plus que des bêtes anthropophages, et ceux qui résistent. Mais ces derniers sont aussi maudits, car pour éviter de devenir comme les autres, ils doivent se régénérer dans la violence, en frappant aussi fort que possible leurs prochains… Graham, Ikar et Maé sont trois d’entre eux. Ils vont croiser une petite fille qui fait pousser un jardin. Chimère ou dernier espoir ?

delivrance_image1 L’ambition et la prise de risque de Kim Gérard doivent être salués. Connu comme illustrateur sous le nom de Kim Roselier, il propose ici une relecture du récit post-apocalyptique de zombie, mâtinée d’une bonne dose d’influence chrétienne, au chapitre de la souffrance nécessaire et de la rédemption. Hélas, malgré son originalité, son postulat se saborde assez vite : difficile en effet de supporter les déferlements d’ultra-violence qui ponctuent le récit – les personnages en ayant besoin pour survivre –, surtout traités dans les détails et la longueur. Le gore passe encore, mais les longues et répétées séquences de castagne, acceptée comme un mal nécessaire, beaucoup moins. Surtout que le scénario n’offre que des perspectives assez limitées en termes de rebondissement et d’échappatoire, et finit par lasser. Ce manque de maîtrise scénaristique fait enrager car, au-delà d’une idée de départ intrigante, le dessin puissant et le découpage efficace, influencé par une certaine bande dessinée américaine pour ados, étaient séduisants. On aurait aimé être secoué et impressionné durablement, on est surtout écœuré et pressé de passer à autre chose.

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